mercredi 16 décembre 2020

Flavio Cotti

 Questa volta faccio il necrologio di un personaggio politico che ha parecchio frequentato casa mia. 

E`spirato oggi 16 dicembre,  Flavio Cotti, di Covid19, avvocato e uomo politico di primo piano della destra conservatrice ticinese. Aveva 81 anni. Era ospedalizzato in una clinica di Locarno. Fu consigliere federale ovverossia ministro , in carica per anni del Dipartimento degli affari interni della Confederazione Elvetica e poi del Dipartimento degli affari esteri. Si era fatto una fama di grande lavoratore: convocava i suoi capo servizio, i suoi direttori molto presto al mattino , talora prima delle 7 di mattina. Moltissima gente aveva paura di lui. Aveva il potere e ne abusava.

Nel Ticino fu pure al governo come esponente della destra dapprima progressista, poi moderata e per finire alquanto reazionaria. Fu assai  vicino a mio padre  al quale rendeva spesso visita  Mio padre era un suo elettore nel senso che gli organizzava parte  della campagna elettorale e raccoglieva voti per lui.

Quando fui a Parigi non seppi più nulla di lui tranne delle sue visite a sorpresa in casa dei miei. Quando a Locarno, nel lontano 1968,  ebbi uno scontro con Carlo Speziali, direttore della Scuola Normale nonché sindaco della città, Flavio, allora in governo, mi coprì molto. Non si espose però a sufficienza . Giusto quel tanto che bastava nel Ticino di allora , alla fine degli  anni Sessanta, per avere una fama di progressista e suscitare nel piccolo mondo di intellettuali locali speranze infondate. Era una figura rilevante del cattolicesimo politico. In seguito  Cotti  dirottò verso destra. Questo forse era il prezzo da pagare per diventare ministro nella Confederazione Elvetica di allora, lasciare il Ticino e andare a Berna. Sapeva il tedesco. Questo è un altro fattore che facilita la carriera in Svizzera. 

 Ricordo una sua visita a Parigi, assieme a Remigio Ratti , pure lui esponente della destra progressista ,a quei tempi direttore dell'Ufficio Cantonale di Ricerca economica ( non ricordo il titolo esatto, mi pare IRE). Ho ricevuto entrambi. Ero alquanto stordito. Non ricordo più le ragioni di quel viaggio assai strano.

Più tardi, molto dopo,  mi chiamò a Berna per propormi il posto di direttore della Biblioteca nazionale ma gli dissi alla fine , nel suo ufficio bernese, che non ero competente e che se aveva un candidato più qualificato doveva prenderlo. Fu quello che fece. Poi quando ero in pessime acque all'OCSE  scrisse come presidente della Confederazione  una lettera in mio favore al mio direttore di allora Tom Alexander  che voleva liquidarmi. Avevo capito , troppo tardi,  il giuoco politico. Gli avevo scritto per raccontargli le mie peripezie. Volevo dimostrare ai dirigenti dell'OCSE che avevo anch'io relazioni che contano, ma all'OCSE sono altre le competenze per fare carriera.  Cotti non si fece pregare e scrisse la lettera. Fu l'ultimissimo contatto, questo indiretto,  che ebbi con lui. Porto con me il ricordo di una persona che mantenne con mio padre una relazione lunghissima. In politica non è una cosa scontata. Forse non è gran che ma è quel che conta per me. 

Cotti fu un esponente del cattolicesimo politico. Non ero d'accordo con lui. C'erano altri cattolici molto più colti di lui in fatto di teologia, ma meno abili, meno brillanti o forse meno ambiziosi sul piano politico. Lui ebbe una carriera fortunata. Se la giuocò a  fondo.

jeudi 10 décembre 2020

Uri

Uri Trier est décédé au printemps 2019, bien avant la pandémie du COVID 19. Etant donné que j'ai parlé de Walo Hutmacher décédé il ya quelque semaine je ne peux pas ne pas parler de lui qui a été un autre ami avec qui j'ai beaucoup fraternisé avant de partir pour l'OCDE en 1975 et aussi après. Comme cela s'est passé avec Walo je ne l'ai plus rencontré dans les dernière années avant son décès. Il était venu une fois à Paris pendant la retraite et on avait dîné à la place de la Contrescarpe dans le 5ème arrondissement mais je l'avoue que j'ai mal pris son faux départ pour les Etats Unis au début du XXI siècle après avoir reçu à Neuchêtel à la fin du séminaire du projet DESECO de l'OCDE  un joli cadeau pour son séjour fictif à Washington D.C. Il avait compris que la coexistence avec Rita ne pouvait pas fonctionner. Je crois que le cadeau c'était un abonnement général d'une année pour deux personnes à un centre de concert de Washington D.C. Cependant tous aussi lui que moi on est resté en contact grâce à Facebook.

Uri était un psychanalyste, il a grandi à Montevideo, est né à Frankfurt et a passé quelques années en Israël où il  a participé à la guerre des six jours. Sa vie a été brillante et aventureuse. Il  m'en a parlé quelque fois. J'en connais des bribes. Il parlait couramment espagnol et il a passé le bac à Montevideo. Je me rappelle de deux cas qui l'avaient très touché: le premier ,  c'était quand il est devenu citoyen suisse et quand il a reçu un passeport helvétique ( qui a une couverture rouge) et puis, le deuxième quand il s'est séparé de sa première femme que je n'ai jamais rencontrée pour aller vivre avec Rita Somazzi, que les copains appelait "le colibri", pour ses excès de maquillage. Il était ravi de cet amour et il m'en a parlé souvent  avec passion et enthousiasme, il m'a montré la photo de Rita. 

Lui aussi a été un copain qui avait une conception de l'éducation et du système scolaire suisse bien différente de celle dominante en Helvétie en ce moment-là. On ne faisait pas de la recherche sur le système scolaire et on étudiait pédagogie à l'uni pour faire de la carrière politique dans le système scolaire.Uri était important pour moi car il était différent. Il dirigeait le service de recherche du canton de Zürich et il avait comme chef le conseiller d'état Alfred Gilgen un homme d'extrême droite, colonel dans l'armée suisse,  avec qui Uri était en conflit, qui a dirigé le Département zurichois de l'instruction publique pendant 24 ans.  J'ignore au contraire comment les choses se passaient dans le service  de Trier. J'ai rencontré une fois Rita Steiner , une collaboratrice très qualitativiste, qui a passé une partie de sa vie à New York ( peut-être elle y est encore).

Uri était plus créatif que Walo. Il était très critique vis à vis du système scolaire et de l'évaluation scolaire et il avait des idées de renouvellement qu'il ne pouvait pas développer en Suisse. Il a été très actif dans le groupe ou réseau A (ainsi on le désignait) du projet INES , celui qui était dirigé par les Etats Unis et qui a été pris en main par Andreas Schleicher pour produire et vendre le projet PISA. Le réseau était dirigé par Eugene Owen,  décédé aussi. Trier a lutté pour une évaluation internationale comparée  des acquis des élèves que tous les pays voulaient mais il souhaitait une évaluation scolaire constructive. Il a été une des figures clé du projet interne " Préparé pour la vie "  et avait demandé de tester avec  une enquête non scolaire, les jeunes. On ne l'a pas encore fait. Je me rappelle fort bien son texte sur l'école et je fus très déçu lorsque en tant que directeur du projet 33 du Fonds National Suisse pour la recherche scientifique ( Walo était le président de ce projet),  il avait saupoudré  la somme d'argent  mis à disposition par le Fonds National(plusieurs millions de francs suisses) au lieu d'investir dans la recherche sur l'évaluation. Peut-être ils ( lui et Walo) ne pouvaient pas faire autrement, mais nous n'en avons jamais parlé. 

J'ai rencontré Uri plusieurs fois à Berne lorsqu'il dirigeait le projet 33. Il tenait beaucoup au prestige et à la reconnaissance de ses capacités. J'étais surpris de cette exigence: une belle voiture, de beaux hôtels, une belle chemise , de belles cravates. Bien habillés, toujours, élégants. Il avait fini pour chercher un poste de chargé de cours de psychologie  à l'Université de Neuchâtel ( comme Walo  qui par ailleurs souhaitaient devenir professeur à l'Université de Genève). Il m'a expliqué longuement ce qu'il souhaitait faire avec le rapport  final du projet , y compris les nouveautés typographiques qu'il avait adoptées et insérées dans le rapport.

J'ai le souvenir d'un homme brillant, ambitieux. J'ai perdu avec lui un copain dont la langue principale était l'espagnol mais qui avait comme  langue maternelle  l'allemand et maîtrisait l'anglais, l'hébreu et le français. Une personne du Nord qui avait vécu au Sud. Une rareté. 

lundi 7 décembre 2020

Walo

Walo Hutmacher est décédé du COVID 19 fin novembre. Il avait 88 ans, huit plus que moi. Je l'ai remplacé à la tête du SRED  en 1997 lorsque il a été obligé de prendre la retraite comme directeur du SRED car il avait 65 ans à ce moment là. Ce n'a pas été une succession facile mais j'étais content qu' à 57 ans je pouvais trouver un travail intéressant, passionnant. Je suis revenu en Suisse à ce moment -là et ma déception professionnelle fut cruelle. Il n'y avait plus de place pour moi dans la recherche en éducation en Suisse. Je n'ai pu plus jouer le rôle que j'avais eu au début des années 70 et il me fut impossible de remplacer Walo dans ses postes au niveau fédéral. Les postes étaient occupés. Je fus cantonné à Genève sans aucune responsabilité fédérale. Mon expérience internationale ne comptait plus rien dans la  Suisse de la fin du XX siècle. Je ne pouvais que me concentrer sur le SRED. 30 années auparavant en Suisse je tenais avec un petit groupe de spécialistes dont  Walo faisait partie presque un rôle de pionnier dans le domaine de la recherche en éducation et en particulier dans les contacts internationaux. J'ai découvert plus tard que le fait pour le monde pédagogique helvétique de rester en dehors des échanges internationaux c'était un choix délibéré, de nature politique.3O ans plus tard on avait presque repris ce choix de ne pas s'engager dans les affaires internationales ( c'était beaucoup plus raffiné que ça) et j'étais hors jeu. Je ne l'avais pas compris. Je suis venu à Genève naïf.Walo ne me voulait pas à la tête du SRED. Son candidat à sa succession était un sociologue du SRED.  La nomination était toutefois de la compétence  du  chef du Département de l'Instruction publique ( le DIP) qui n'était que Martine Brunschwig Graf, détestée par les enseignants et par leurs organisations associatives  car elle était une libérale et venait de prendre la place de André Chavanne qui avait dirigée le DIP pour plus de 20 ans. Je découvrais le jeu politique genevoise ce qui m'incita 8 années plus tard à rentrer à Paris.Le jeu ne valait pas la chandelle.

Un rôle important de ma venue à Genève fut tenu par MLF, Marie Laure François, secrétaire générale du DIP et bras droit de Martine. C'est grâce à Marie Laure que je suis venu à Genève. Walo avait fait ses calculs que j'ignorais et j'ignore toujours  mais c'était clair pour lui qu'il n'avait pas pensé à moi pour sa succession. Cependant il était au courant du fait que ma fonction au CERI était finie. Je voulais en finir avec les indicateurs et l'évaluation de l'école. Je n'étais plus à la hauteur.   Je n'étais pas un sociologue non plus. Je n'avais pas un profil précis. Walo et moi on  se connaissait depuis les années 70. On était ensemble dans le Comité qui devait préparer la future Université d'Argovie à Aarau qui devait être une université axée sur l'éducation.  Je venais de Berne et j'étais le fonctionnaire fédérale chargé du dossier. Walo venait de Genève et était un sociologue de renommé, spécialisé dans le domaine de l'éducation.  Dans les années 1974-75 je venais tous les quinze jours à Genève pour un séminaire sur les politiques scolaires organisé  au service de la recherche sociologique par Walo Hutmacher  et par Philippe Perronoud  qui visait à une chaire à l'Université de Genève( peut-être il y était déjà. Je n'en sais rien) dans la Faculté de psychologie et de sciences de l'éducation( la FAPSE). Un sociologue dans la faculté de sciences de l'éducation. On croyait que c'était une nouveauté. Ce l'était en Suisse , je l' ai par ailleurs découvert plus tard. En plus, je n'étais pas d'accord ni avec Walo ni avec Perronoud.

Walo m'avait beaucoup soutenu à l'OCDE. Lui il représentait la Suisse dans le Comité Directeur du CERI où il avait remplacé son ami Uri Trier de Zürich et était un fervent supporter de Tom Alexander le directeur du CERI et de DELSA ( la Direction de l'éducation et des affaires sociales ). Alexander était un écossais( je crois),  formé dans le service diplomatique anglais, avec toutes les qualités et les défauts de ces fonctionnaires-diplomates. Il était autoritaire et il connaissait le pouvoir. Walo l'admirait. 

Je  rencontrais Walo à Paris   au moins deux fois par an, dans un bar du quartier de la Muette où se trouvait l'OCDE,  à la veille des réunions du Comité directeur ( en anglais on disait le Governing Board) du CERI et je lui racontais ce qui se passait dans le secrétariat de l'OCDE ainsi que les facteurs cachés derrière les documents qu'il avait reçu et qu'il avait lu. Bref,  je lui fournissait  les explications de " background " pour comprendre les documents qu'il recevait. On était seuls. Je lui parlait librement. Je l'ai aussi utilisé beaucoup. Il savait parler, il était créatif. Dès que j'ai dû m'occuper des migrations, je l'est enroulé comme experts et puis il a tenu un grand rôle dans le projet international sur les indicateurs de l'éducation ( projet INES).

Sur le chemin de mon  retour en Suisse je me rappelle quelques moments passés avec lui, mais ma mémoire commence à flancher. 

Lorsqu'il sut de ma nomination, il  a cherché de "m'acheter" , de me rallier à son monde mais il n'y a pas réussi. En juin 1997 j'ai eu trois rencontres avec lui au mois de juin au siège du Service de la recherche sociologique à la rue 31 Décembre. Il a essayé de m'expliquer ce qu'il faisait ou aurait aimé faire et de donner un rôle à Genève que je ne connaissais pas. Il m'avait dit, déjà à Paris, bien avant, qu'il rencontrait beaucoup de problèmes à unir les trois services de recherche en éducation existant à Genève. J'étais donc au courant, au moins vaguement,  de ce qui se passait ( le Service de la recherche pédagogique qui avait été dirigé par Raymond Hutin et qui n'avait pas de directeur, le Service de la recherche du cycle d'orientation, pour les non-Genevois c'est l'école moyenne de 11 à 15 ans, dirigé par Fiorella Gabriel et le Service de la recherche sociologique dirigé par Walo).  C'était son job du moment:  réunir ces trois services. Le DIP l'attendait la-dessus. Or je découvris avec surprise que les progrès sur cette question  étaient bien minces et que Walo pataugeait . Dans ces services il était détesté,  il y avait des chercheurs excellents  et d'autres passablement faibles. Il le savait.  Mais il ne me dit rien. IL a été très correct dans son tour d'horizon. La situation de la recherche en éducation en Suisse  n'était en rien comparable avec ce que je connaissais dans les pays scandinaves, en Angleterre , aux Etats Unis , au Canada, en Australie , pour ne faire que quelques exemples, où la recherche sur l'éducation était très actives. Walo le savait.

Walo souhaitait aussi que je m'occupe de ces dernières passions, avant tout de questions religieuses mais j'étais personnellement hostile à cette tournure. Dans son tour d'horizon il a été aussi très discret sur SPISE, la section de statistique scolaire qu'il avait créé et ne dit rien en ce qui concerne les indicateurs de l'enseignement et l'évaluation scolaire, les terrains dont je m'occupais à l'OCDE. Il souhaitait s'installer au SRED et avoir un bureau pour lui,  ce que je refusais . 

A Paris il tenait un discours très à l'avant guarde que je ne retrouvais plus à Genève. Aucune trace des débats en cours à l'OCDE et qu'il connaissait fort bien car je l'utilisais beaucoup et il se laissait utiliser.

 Il fut avec moi à Wollongong en Australie en 1991 ( je crois, mais ma mémoire commencer à me jouer des tours)  pour une réunion du Comité scientifique ( je changeais tous les deux ans le nom de cet organisme et aussid'acronyme pour le désigner) dont il était membre et je me rappelle fort bien son rôle. Il faisait très chaud . C'était décembre, la veille de Noël, l'été en Australie. Les Australiens ( en particulier Alan Ruby et Tim Wyatt)  avaient payé les frais locaux et avaient organisé une conférence fédérale sur les indicateur de l'éducation à Canberra. Walo  ne voulait pas venir. Je l'ai convaincu à y être. On a même pris un bain ensemble dans l'Océan. 

A Genève, au contraire,  dans les Services élargi de la recherche en éducation dont il avait la charge,  pas un mot sur les indicateurs de l'éducation. Les membres des trois services ignoraient la théorie des indicateurs. Ils étaient accrochés aux statistiques scolaires de la vieille école et que Walo maîtrisait. Je luttait contre la vieille école de statistiques scolaires Je dois aussi reconnaître que la base de données scolaires genevoise était spectaculaire et unique en Suisse. Cependant j'ai eu souvent l'impression à Genève dans les premières  années de mon directorat de devoir recommencer dès le début la bataille pour produire un ensemble d'indicateurs scolaires que j'avais menée déjà à Paris à l'OECD. 

Puis Walo tenait beaucoup aux régions européennes. Il était le président d'une association qu'il avait fondé dont je ne retiens pas le nom pour développer une politique de l'éducation des régions en Europe. Il y avait la Catalogne, Lyon Rhône-Alpe, la Lombardie, la Rhénanie, si je me rappelle bien. Il souhaitait mon aide en tant que nouveau directeur du SRED, pour l'aider. Il avait raison sur le fond mais je ne partageais pas sa démarche que j'estimais erronée et naïve, faible sur le plan théorique . Il a dû se débrouiller tout seul et son échec sur ce point a été flagrant. Il y eut  beaucoup d'autres moments de collaboration mais petit à petit j'ai pris les distances de lui et je ne l'ai plus rencontré. J'ai le souvenir d'une personne brillante , qui avait donné des perspectives nouvelles à la recherche en éducation, d'une grande curiosité,  mais qui n'avait pas vu venir le changement lié aux nouvelles technologies et à l'arrivée des algorithmes dans le monde de l'éducation. Pour un sociologue c'était trop.

mardi 20 octobre 2020

II passato scolastico e il futuro della scuola che non si gradisce

 

Qualche ora dopo l'imposizione del coprifuoco dalle 21 di sera alle 06:00 del mattino in alcune metropoli in Francia. Il provvedimento non è gradito ed è criticato: obbliga a cambiare abitudini radicate nella popolazione. Si calcola che concerne 20 milioni di persone all'incirca, ossia un terzo della popolazione. I numeri valgono quel che valgono ma rendono l'idea. Qui si tratta soprattutto dei ceti urbani.

Poco per volta il modo di vivere cambia: abitudini ancestrali vengono accantonate e si adottano, non senza reticenze e resistenze, nuove modalità di convivenza. Piaccia o non piaccia. E'  inevitabile. Esempi  se ne possono fare a iosa. Per prendere solo alcuni casi:  la scuola, il traffico, le comunicazioni. Ma si potrebbe aggiungere, sempre come esempi,  l'alimentazione, la circolazione stradale,  l'aviazione, la sanità, l'organizzazione sociale, l'alloggio, l'agricoltura, l'alimentazione, lo sport. Tutti i settori di vita sono in ballo:la democrazia, la rappresentanza politica, il ruolo dei partiti, dei sindacati, delle forze dell'ordine. Non si cambia alla stessa velocità nei vari campi ma il cambiamento lo si subisce.  Nasce una nuova società con  nuovi modi di vivere. La pandemia del COVID-19 l'annuncia. Pr questa ragione sconvolge.

C'è per me un identico legame, qualcosa che non cambia, per ora, tra tutti i settori del cambiamento: lo sfruttamento, la distinzione tra ricchi e poveri, tra privilegiati e non possidenti, la distinzione di classe sociale, tra élite che beneficiano di molte comodità e  schiere di poveracci che vivono male , che sono mal alloggiati, i dotati che riescono e i meno dotati che invece falliscono. Questa frattura non scompare ma anzi si accentua.


Prendiamo come esempio l'istruzione scolastica.


Gli insegnanti se ne rendono conto: per anni le famiglie sono state coccolate dalla scuola . Sembrava che non si potesse insegnare senza l'accordo dei genitori, senza il loro concorso. Poi il concetto di genitori è cambiato, la vita lo ha cambiato,  ed infine ci si è accorti che le famiglie impongono la propria concezione del mondo e tolgono alla scuola , agli insegnanti uno dei loro ruoli fondamentali , ossia la rottura con la tradizione, con il localismo, e l'apertura verso un mondo nuovo. La rottura con il passato andando a scuola, l'emancipazione dalle famiglie e dalla comunità locale, il salto dalla campagna alla grande città.  La mutazione rilevante a scuola la si vede nei programmi di geografia, storia, letteratura. Nozioni rilevanti sono state abbandonate in dieci , venti o trent'anni. Non si esalta quasi più la letteratura nazionale, gli autori che fan parte del patrimonio culturale della nazione. Oggigiorno non si insegna più come lo si faceva cinquant'anni fa. La letteratura nazionale è stata pressoché abbandonata, la memorizzazione dei picchi e dei fiumi che modellano il rilievo locale è stata messa al macero, la calligrafia è mutata ( in certi sistemi scolastici si è trascurato il corsivo pur scrivendo le stesse cose) , la storia non è più una successione di episodi gloriosi, il modo di disegnare è  un'altro. Non si disegnano più le casette come lo si faceva.  Non si disegnano più casette.  I valori privilegiati dalla scuola non sono più quelli di un tempo : nelle scuole odierne si parla di emozioni, di violenza e di aggressività, di convivenza, di esame di sé, di progettazione, d'inventività.  Si dà per scontato che non si farà più lo stesso mestiere per tutta la vita. Non succedeva più nemmeno decenni or sono. Le trasformazioni non sono improvvise. Le qualità da curare sono quindi altre. Tutto ciò  si dava per scontato  nella scuola d'un tempo oppure non si curava affatto. Si dice che gli insegnanti d'una volta avevano classi numerose (ho fatto una quinta elementare in una classe di 45 alunne/i) e che curavano anche l'educazione. Non è affatto vero. Curavano la disciplina, selezionavano. Non vorrei proprio tornare indietro e passare per esempio ore a pitturare cartine  geografiche  oppure a calcolare se lo scolo della vaschetta  è in grado di svuotarla mentre il rubinetto rimane aperto. Un problema classico nella scuola di sessant'anni fa.

Eppure la scuola non cambia. Ci sono sempre le lavagne, il cestino per la carta , la cattedra, i banchi, il gesso e lo strofinaccio, le aule, i banchi. Mutano i discorsi che si svolgono dentro le aule ( talora , ma non sempre). Muta quanto si valuta e si ritiene rilevante. Ossia cambiano i programmi scolastici ( che non si chiamano più così) , quel che si insegna , quel che si apprende a scuola. Muta il sapere scolastico. Resta però la selezione scolastica: i primi, i migliori, i più bravi, sono sempre gli stessi. Ogni tanto, qua e là , qualcosa cambia in materia di selezione. Ci sono personaggi che appaiono e che una volta non si sarebbero visti .  Si dimostra che qualità e uguaglianza vanno d'accordo e si incensano i sistemi scolastici che conseguono i migliori risultati da questo punto di vista.  La scuola così com'è non può non selezionare. Anche quella con i banchi non allineati. E' stata creata per questa ragione. Quindi per certi versi la scuola è la stessa di quella d'un tempo, simile a un vascello che ondeggia sul posto. Più è stabile più è riconoscibile, più le famiglie o una parte di esse è contenta. Laddove ci sono scuole, ce ne  si accorge subito. Una scuola è riconoscibile, non cambia per cinque o sei decenni forse anche di più. Non ci sono più palazzi scolastici maestosi ma le scuole sono sempre edifici particolari. Qualcosa la pandemia ha mutato. Non si sa bene quel che accadrà tra cinquant'anni nelle scuole e se si andrà ancora a scuola tra canto o duecento anni. La stragrande maggioranza dei docenti ha rifiutato fino ad alcuni mesi ors sono qualsiasi uso delle nuove tecnologie dell'informazione e della comunicazione. Poi di colpo alcuni mesi fa fu costretta a ravvedersi e a apprendere a servirsene. E' nata così la DAD ( Didattica a distanza) alla quale si contrappone la didattica presenziale. E qui tanto di dibattito sui vantaggi e svantaggi di una tendenza piuttosto che di un'altra. Ma miracolo ci fu: gli insegnanti hanno appreso in fretta durante la pandemia a servirsi delle nuove applicazioni ( talune provenienti, senza dirlo, dal settore privato) , hanno lavorato moltissimo e hanno usato , dove funzionano e dove ci sono, le nuove tecnologie per fare... la stessa cosa di prima. Le soluzioni miste ( insegnamento a distanza e insegnamento presenziale) hanno facilitato l'adattamento.Si è scoperto che non è poi tanto difficile interrogare a distanza e svolgere lezioni cattedratiche che un tempo si svolgevano in aula , erano presenziali, ma a distanza. Ma il verme è entrato nel frutto e ci vorranno anni fin che la mela marcia, ossia la scuola, cada. Questo succederà prima o dopo. Intanto si protesta contro i mega-concorsi, contro l'aumento delle fila dei precari o dei supplenti. Questo è un cerotto ( l'aumento dei precari) che cura il male odierno della scuola così com'è. In molti sistemi scolastici si è riusciti ad evitare questa soluzione.  Intanto si discetta sulla scuola che verrà. Ovunque ci sono più o meno brillanti specialisti di fantapedagogia che tratteggiano la scuola che verrà, la quale dipenderà, come sempre, dalla società nella quale è coinvolta. Saranno le mutazioni sociali che modificheranno la scuola e che renderanno attraente una soluzione piuttosto che un' altra, un discorso sul futuro della scuola più accettabile di un altro,  come è successo con quello sulla partecipazione delle famiglie, oppure quello sull'autonomia scolastica oppure quello sui tipi di  valutazione,  che sono in voga per il momento. Intanto si tira a campare e si cerca di tenere in piedi l'organizzazione scolastica che si è ereditata dal passato. Sembra difficile cambiare ma non è proprio così tanto difficile. Ci vuole talora, ogni tanto, una pandemia o una guerra  ma non è detto. Bastano le nuove  tecnologie che si infiltrano in maniera subdola ovunque e ovunque c'è chi ne sa approfittare. Un esempio lo sono gli "smartphone". Un decennio fa nessuno poteva immaginarne la divulgazione. Eppure oggigiorno sono dappertutto. Gli insegnanti hanno tentato di farne a meno, di rifiutarli,  ma quando la stragrande maggioranza degli alunni ne aveva di smartphone,  fu d'uopo arrendersi all'evidenza e apprendere, bene o male , a servirsene. La società funzionava con quelli. Si inventò la DAD. Il COVID-19 fece il resto e non sappiamo come finirà. Con il COVID-19 certe azioni si possono fare, altre no. Inutile inveire contro la dittatura imposta dal virus quando non si è d'accordo con le modalità sociali protettive adottate e imposte da chi comanda. Non si può parlare di dittatura. Il vocabolario di cui disponiamo non è adeguato. Il COVID-19  è un rivelatore della società di domani e dell'istruzione scolastica del futuro.

samedi 17 octobre 2020

L'assassinio di un prof in Francia

 Molta emozione e molta polemica qui in Francia per il vile assassinio di un prof di storia cinquantenne a Conflans Sainte Honorine nei pressi di Parigi. Aveva mostrato nel corso di una lezione, in una scuola media, le caricature di Maometto ri-pubblicate dal settimanale Charlie Hebdo. Un diciottenne ceceno l'ha "quasi" decapitato. Il prof è morto. anche il ceceno.  Dico "quasi" perché non ho informazioni più precise. Qui in Francia , a Parigi, i media parlano di decapitazione. Un tempo si uccidevano o si tentava di fare tacere  i prof che parlavano nelle classi di comunismo e di giustizia sociale. Erano accusati di essere comunisti anche se non lo erano. Adesso si uccidono o si tenta di farli tacere perché discutono se pubblicare o meno caricature di Maometto o se parlano di Islam. L'occasione non conta. Conta invece la reazione. Si vorrebbe proibire ai prof di esporre teorie opposte a quanto pensa una parte delle famiglie. I prof vengono messi con le spalle al muro, vengono intimiditi. Posso essere d'accordo o no con il metodo adottato dall'assassino. Non è quel che conta. Una famiglia ha reagito. Le famiglie fanno attenzione, più o meno, a quanto apprendono i figli a scuola. Si è molto discusso sul coinvolgimento delle famiglie nell'istruzione scolastica statale. In Francia si parla di laicità. In altri sistemi scolastici  di neutralità. La laicità non è la neutralità. Ma questa è una distinzione da professori di filosofia. I prof, nelle scuole primarie, nelle medie e nell'insegnamento secondario superiore, sono tutti molto isolati e se la devono cavare da soli. A meno che non siano aiutati e protetti  dal loro dirigente o dal loro preside  (uso termini italiani. In altri sistemi scolastici si usa dire direttore). Questo era il caso del prof assassinato . Il suo (La sua, nel caso specifico) preside lo proteggeva a fondo. E' stata molto coraggiosa.  In giuoco non era Maometto né le caricature. In gioco era la libertà di insegnamento, quella di andare controcorrente. Può succedere. E' la scuola che lo esige. Gli studenti sono giovani e pochi hanno voglia di prendere posizione contro l'insegnante che ha davanti un pubblico d'oro, fatto di quasi adulti che non votano e che gli insegnanti credono di influenzare. Illusioni. Non succede proprio così. Gi studenti , bambini o pre-adolescenti o adolescenti o quasi adulti parlano tra loro , discutono le opinioni dell'insegnante, sanno che si tratta di opinioni, tornano a casa loro. Talora raccontano tutto. Non succede in tutte le famiglie. Può capitare che i genitori non condividano le opinioni del docente e che decidano di reagire. Lo dicono ai figli, i figli lo sanno e sono in bilico tra il fare tacere i genitori, perché hanno paura per loro, sia che condividono le opinioni degli insegnanti sia che non le condividono e temono le reazioni dei genitori. Ci sono migliaia di soluzioni. In ballo è il progetto di società al quale aderisce il padre o la madre. Supponiamo che in famiglia  non si sia d'accordo con quanto espresso dall'insegnante e che lo si dica, lo si faccia sapere.  Ci sono mille modi per esprimere il proprio dissenso. l'assassinato ne è uno. Il peggiore per quel che mi riguarda. 

Tutto questo è successo anche a me, in epoca assai lontana, quando insegnavo. Erano gli anni 60 del secolo scorso, cioè circa sessant'anni fa. Mi si telefonava a notte fonda e una voce cavernosa mi diceva  al telefono :" Fa attenzione. Smettila. Se no uccido tuo figlio. Taglio la gola a tuo figlio". Poi appendeva. Avevo scoperto Marx, il comunismo e ero assai motivato, come credente,  dalla lotta contro la gerarchia ecclesiastica, segnatamente   quella cattolica, alleata con il capitalismo, cioè con i padroni locali. Anche in questo caso  si tratta di religione, di islam. Tantissimi secoli fa erano i cattolici o i protestanti che uccidevano chi dissentiva, chi non credeva. Oggi non succede più nelle società cristiane. Ci sono anni di lotta  alle spalle. Spero che non si faccia un amalgama tra credenti mussulmani e islamismo. Ma non si sa mai. Il cammino francese per arrivare alla pace religiosa è arduo. E' un cammino politico. In parte, soprattutto qui,  risale alla colonizzazione a quanto succedeva in Algeria. 

Credevo nella neutralità della scuola statale. Oggi non ci credo proprio più: la scuola non è neutra e non deve esserlo. Non può e non deve. A Conflans si è passati all'atto. Ignobile. E' successo l'immaginabile ( almeno per me). Un abbraccio alla famiglia del povero prof, alla comunità scolastica di Conflans e agli studenti  della scuola media colpita da un folle gesto ( non è folle purtroppo). 


jeudi 18 juin 2020

Gli eroi diventano criminali?

Sono allibito dai commenti letti nelle mie pagine di FB inviate da parte di  Italiani a proposito della manifestazione di sabato scorso 13 giugno delle infermiere a Parigi.  Le infermiere protestavano per ricevere uno stipendio maggiore ( al massimo gli  stipendi delle infermiere in Francia sono attorno ai 2000€ mensili) . Non basta:  secondo i promotori della manifestazione il premio versato "una tantum" dal governo per ringraziare il personale ospedaliero del lavoro svolto durante la pandemia di COVID è pura elemosina.  Vanno soprattutto rivalorizzati gli stipendi di infermiere e medici , di tutto il personale ospedaliero. Hanno ragione. Queste persone non sono pagate come nababbi.

Una donna,  infermiera,  è stata imprigionata  ed ha passato un paio di notti in gattabuia. Le TV e le reti sociali ne hanno parlato a iosa. Un'amica ha visto la manifestazione che è degenerata alla fine, Non sono andato alla  manifestazione che si è conclusa sul piazzale antistante gli Invalidi dove di solito non terminano. Gli incidenti sono capitati lì. Degenerata cosa vuol dire? Si sono picchiati , manifestanti contro la polizia. Un manipolo di black blocs e di gilet gialli contro la polizia. In un  dibattito televisivo su CNews il 13 giugno sera due giornalisti di cui uno presente alla manifestazione hanno detto che un parte dei manifestanti erano dei Black blocs e una parte dei gilets gialli. Non c'erano solo membri dei black blocs. Questo gruppetto attaccava i poliziotti e distruggeva automobili  ( une è stata rovesciata) nonché mobili  urbani. Uno scontro classico a Parigi da questa primavera e dall'inverno scorso. Sfortunatamente le informazioni dei colleghi italiani sulla manifestazione sono errate. Nei commenti  italiani ricevuti c'è molta nostalgia delle manifestazioni in strada, senza chiedersi cosa sono? Facciamo un poco il punto alla situazione.

I black blocs e chi li adotta hanno una strategia ben precisa: a loro importa conquistare la piazza o la strada. Distruggono tutto quel che c'è sulla strada: dalle automobili, alle panchine,  alle vetrine. Questo è un modo per diventare padroni della strada. Il loro modo operativo è inafferrabile. Si accusa la polizia di insipienza, di non essere riuscita a sapere in anticipo  le intenzioni dei black blocs. I servizi di informazione non hanno funzionato. La polizia, da par suo , sul terreno, cerca di non mollare nulla, di difendere ogni metro di strada  o di piazza. I due gruppi si scontrano :la polizia  picchia. Sa picchiare o sparare  quando è provocata. Fa paura già come è vestita. La violenza in questi confronti è impressionante.

Chi va alle manifestazioni sa in anticipo che lo scontro ci può essere, che si può restare coinvolti in situazioni violente,  che si deve saper scappare, che è inutile provocare i poliziotti,  che questi reagiranno in maniera cattiva. La polizia è quel che è. In primo luogo i poliziotti e i gendarmi  devono ubbidire agli ordini; poi ci si fa aiutare dai compagni. Ci sono poliziotti bravi  e altri meno. I peggiori , quando sono inquadrati da ufficiali poco brillanti, sono i più esposti e i più pericolosi. Sono sbandati. dovrebbero contribuire all'ordine e alla disciplina ma non sanno farlo o non ci riescono.

L'infermiera in questione sapeva quanto faceva? Non si sa. Quando ci si trova coinvolti in un casino si perde la testa. Adesso si tende a dimostrare che fu protetta dalla polizia la quale  era sotto una fitta sassaiola. Si sa anche, ci sono immagini filmate che lo dimostrano, che anche lei ha  provocato i poliziotti con urla e gesti insultanti. Fu strattonata . Era in coda alla manifestazione, mescolata ai facinorosi. In  testa al corteo non succedeva proprio nulla. Lo affermano i giornalisti presenti, simpatizzanti dei manifestanti e indignati dalla violenza della polizia. I poliziotti che non sono santi non hanno sparato sulle infermiere. Il personale ospedaliero è rimasto eroico, non è diventato criminale.

Perché manifestare in strada? La sfilata in strada  è una dimostrazione politica di dissenso nei regimi democratici. Non si  tratta di imporre un parere dissenziente . La decisione è stata presa, ma piuttosto di fare sapere che esiste un gran numero di persone in disaccordo con quanto deciso. La strada,  la piazza appartengono a tutti, sono la proprietà di tutti anche di quelli che non hanno nulla . A loro è rimasta la strada, la piazza. Si manifesta quando si ritiene che le vie legali per decidere siano precluse e non hanno rispettato la volontà o gli interessi di una parte degli elettori. Il problema sorge quando gli elettori che protestano sono una parte, una frazione  della popolazione che  esprime il parere di una minoranza. Però la strada e la piazza sono oggigiorno  piuttosto in mano ai teppisti , ai black blocs, che spaccano tutto.Lo si sa. Non si sfila più con l'animo in pace. Gli organizzatori delle manifestazioni non riescono più a impossessarsi della piazza.Questa è in mano alla violenza distruttrice o dei black blocs e dei loro simpatizzanti o della polizia.

Lo stato è indebolito ? Nei regimi dittatoriali o simili , senz'altro. L'autoritarismo non è un'arma dello stato democratico. Lo diventa quando ciecamente si fa affidamento alla polizia per imporre scelte contestate. Si è forse giunti a un livello di violenza incontrollabile. Da un lato si chiede di rafforzare l'autorità dello stato al quale compete il mantenimento dell'ordine pubblico. Dall'altra si proclama che l'ordine è infatti un disordine, che le armi in mano allo stato, in questo caso la gendarmeria e la polizia, non possono garantire il mantenimento della pace sociale, perché lo stato è al servizio di una minoranza ultra-benestante.

Quindi è errato stravolgere il senso delle proteste francesi. Non è il popolo povero e dissenziente che scende in strada. Anche se lo fosse si capisce e si sa che gli organizzatori delle manifestazioni di protesta rischiano grosso, che una parte della manifestazione sfugge loro di mano, che è diventata incontrollabile. Oggigiorno occorre inventare nuove forme di protesta e di dissenso. Non si scende più in strada come un tempo. La strada non è più di tutti e il governo della cosa pubblica esige forme nuove di ascolto e di azione.

lundi 11 mai 2020

Pandemia

Dopo il mio ultimo post del 29 febbraio ne sono successe di cotte e di crude. Scrivo il primo giorno giorno dell'uscita in Francia dal confinamento.  Gli ospedali di certe regioni francesi sono stati sobbarcati di malati e di morti. Noi siamo stati rinchiusi in casa a Parigi. Non si è capito molto della pandemia. Nemmeno i medici l'hanno capita. Dopo  ore e ore di emissioni sui media e dopo paginate sui giornali ho capito per esempio che devo fare  attenzione e che devo controllarmi assai perché la faccenda è seria. Ciò non è gran che. Si muore di Covid-19.  Ho capito inoltre che non se ne sa molto di questo virus. Si scoprono ogni tanto , assai spesso, sue caratteristiche inedite. Nemmeno gli esperti, i medici , anzi i virologi, lo conoscono e ne prevedono gli effetti. Si sa che circola, che occorre diffidare. Poi infine ho capito che in Francia , come in Italia del resto e forse anche altrove, non si era preparati a questo "casino". Mancavano le attrezzature necessarie per fronteggiare la pandemia che è stata all'inizio presa sotto gamba. Noi tutti eravamo impreparati a questa situazione. Il resto sono chiacchiere, almeno per me. Si è fatta una distinzione, corretta del resto,  più o meno netta, tra esperti da un lato e politici dall'altro. Sono i politici che decidono cosa fare, come fare. E' la classe politica che decide, non gli specialisti, non i medici. Tocca alla classe politica governare un paese e dire a 10 , 50 o 7O milioni di persone che devono stare in casa, come devono vestirsi, dove é possibile andare, a che ora uscire in strada, quali gesti compiere. Non è facile ottenere che tutti ubbidiscano e rispettino le regole emanate. C'è un'opposizione che critica. Le modalità di governo della pandemia sono davanti a tutti. Non so se la contestazione dei comandanti dell'esercito e della classe politica fosse in tempo di conflitto bellico virulenta come le critiche attuali   Per esempio la vicenda della maschere che non c'erano più oppure dei tagli agli ospedali. Ci si è accorti di colpo che si è fatto un errore madornale nella gestione della sanità e che su certi temi non si può risparmiare, oppure non spendere. Stessa cosa per le medicine , i tipi di medicine, il materiale per i test e i vaccini. Fare capire a milioni di persone che i vaccini non si improvvisano, che i laboratori di biologia non trovano dall'oggi  al domani l'antidoto su misura per frenare la pandemia è sovente di per sé un'operazione ardua. Stessa cosa per l'istruzione scolastica. Fino a poco tempo fa la maggioranza dei docenti rifiutava la nuove tecnologie dell'informazione, non se ne serviva per l'insegnamento, la contestava. Prima l'umano si diceva e nella scuola l'umano conta. Poi di colpo gli insegnanti sono stati costretti a servirsi delle nuove tecnologie ma non la maggioranza che non era  affatto preparata a farlo.   Decenni di indugi e sperimentazioni sull'uso delle nuove tecnologie nella scuola non sono servite a gran che. Si è imposto dal giorno all'indomani agli insegnanti di usare le nuove tecnologie anche se non erano pronti a farlo, anche se gli alunni non erano disposti a seguirli. Si è scoperto che forse si può insegnare in modo diverso, che la didattica, un termine in voga  in Italia ma non più altrove, forse cambia. E' successa la stessa cosa con il numero di alunni per classe. Per anni si è proclamato che un basso numero di alunni per classe, ossia classi piccole, poco numerose,  fosse la panacea dell'insegnamento ma non si è fatto quasi nulla per abbassare questa proporzione. Innumerevoli indagini scientifiche hanno dimostrato che solo una bassa, molto bassa,  proporzione di alunni è efficace, ossia serve a migliorare gli apprendimenti  e a rendere tollerabile il clima in classe. Si sa che gli insegnanti non modificano il loro stile di insegnare se le classi non sono piccolissime. Diminuire la media di allievi per classe di una o due unità  ( unità qui significa allievi, persone, ma il termine molto in uso  non mi piace affatto) non serve a gran che. Poi di colpo si scopre che invece di insegnare a 30 alunni per classi si può, si deve insegnare a 15 e le stesse autorità scolastiche che pochi mesi fa rifiutavano di ridurre la media degli allievi per classe adesso impongono il dimezzamento delle classi.  Di colpo il numero degli allievi tollerati nelle classi diminuisce della metà.
In ogni modo ci sono molti segnali che annunciano grandi mutazioni nel modo di vivere, di organizzare la vita in comune, di spostarsi, di prevedere le vacanze, di  lavorare. Il cambiamento può succedere: diminuzione del traffico automobilistico, fine dei supermercati, trionfo dei servizi a domicilio, trasformazione del lavoro, diminuzione dei posti di lavoro industriali, modifica dell'istruzione scolastica, trasformazione dei sindacati, riduzione degli spostamenti a basso prezzo . Ma il cambiamento potrebbe anche non accadere. Ci vorranno anni, forse decenni per vedere trionfare l'IA (Intelligenza artificiale) come dice Harari. Intanto si inizia a riconoscere nella folla, in strada, il nostro viso; poi i nostri gusti musicali, le nostre letture; si scopre anche cosa votiamo, si compilano liste elettorali, che si vendono, poi si tracciano i portatori di Covid-19 che si incrociano in strada. Ben poco resta segreto, privato. Una nuova società sta nascendo e i cambiamenti indotti dalla pandemia hanno permesso di fare saltare alcune barriere o di accelerare trasformazioni ritenute impossibili. Si governa diversamente e i governi hanno preso la palla al balzo per gestire il governo della società in modo conforme alla IA la quale offre nuove opportunità, non solo di guadagno, ma di governo.  Non si è  più nelle società  neoliberali.

samedi 29 février 2020

Il funerale negato

"Il funerale negato ovvero l'ombra lunga dei Patti Lateranensi": è il titolo di un opuscolo che l'amico Bruno Segre mi ha inviato , opuscolo  praticamente scritto per intero da lui  e che è presentato come un'intervista con il giornalista Alberto Saibene, nel quale Bruno analizza il rifiuto del rabbino di Parma di depositare le ceneri della consorte Matilde deceduta due anni fa nel cimitero ebraico di Monticelli perché Matilde non era ebrea. Per ora le ceneri di Matilde sono in un'urna a casa di Bruno,  e tutta la famiglia di Bruno Segre ( tre figli, cioè due femmine e un maschio) non capisce, contesta le ragioni del rifiuto sollevate dal rabbino. Il padre  le ha spiegate loro e agli amici. Si tratta di una conseguenza lontana dei Patti Lateranensi del 1929 voluti dal fascismo, ai quali fecero seguito  nel 1930 e 1931 le leggi Falco sulle Comunità Israelitiche che hanno fascistizzato l'assetto della comunità israelitiche in Italia secondo Bruno e che sono rimaste in vigore fino al 1987. Dunque ecco un ennesimo caso che dimostra in modo eloquente come il fascismo non sia scomparso dalla Repubblica italiana e dal mondo italico. Ci sono altri settori che sono ancora fascistizzanti.  Questo ne è uno e Bruno con la sua bravura ci spiega come mai il mondo italico sia oggigiorno rimasto  ancorato a una concezione non moderna della società. In questo caso si dà un'interpretazione davvero particolare della separazione tra Stato e Chiesa, ovvero della laicità.

Bruno fu mio collega alla Scuola Magistrale di Locarno dal 1965 al 1969. Ce ne siamo andati via  entrambi nel 1969, io a Berna nella Cancelleria Federale e Bruno a Milano. La crisi di quella scuola e il modo con la quale la crisi era gestita ci offerse l'occasione per inoltrare le dimissioni e per andarcene nonostante il sostegno degli studenti. Il Collegio dei docenti ( un centinaio) non mosse allora un dito per innovare la scuola.

I dirigenti del piccolo mondo ebraico italiano hanno  accettato le norme fasciste  dei Patti Lateranensi con diffusa soddisfazione, dice Bruno. Furono 69 articoli rimasti in vigore dal 1930 fino al 1987. Le leggi Falco  derivate dai patti Lateranensi sono state ritoccate nel 1987 ma l'organizzazione del mondo ebraico italiano grosso modo non è mutata.  Rimase e rimane cioè quella voluta dal fascio. E' questa organizzazione che dà al rabbino capo di Parma l'autorità di vegliare sul piccolissimo cimitero ebraico di Monticelli dove sono seppellite generazioni dei familiari di Bruno Segre fino a ritenere il cimitero di Monicelli come il cimitero di famiglia. Vi sono sepolti la bisnonna di Bruno con un buon numero dei suoi 24 figli, entrambe le nonne, una zia, il nonno paterno, i genitori di Bruno, la sorella Laura,

L'analisi del caso, assai doloroso per Bruno e i suoi, è un'occasione per mettere in evidenza l'assenza di laicità nella storia recente italiana. Bruno non è un ebreo praticante e nemmeno lo è la sua famiglia. L'educazione che ha ricevuto e che ha dato ai figli non è un'educazione religiosa. Bruno è ebreo e laico, come spesso succede agli ebrei.
Frequenti furono i matrimoni misti, come quello di Bruno e Matilde, nella comunità ebraica italiana e in particolare a Monticello. I rabbini di Parma non avevano  opposto per molti anni alcun divieto alla sepoltura nel cimitero ebraico dei congiunti non ebrei. Questo volta invece le cose sono cambiate. L'opposizione c'è stata malgrado il disinteresse per le sorti del cimitero ebraico di Monticello curato solo dai parenti in vita  dei sepolti.

Le vecchi norme Falco del regime fascista sono state aggiornate nel corso degli anni Ottanta del secolo scorso  quando , in un testo di 34 articoli sancito nel 1987,  firmato da un lato da Bettino Craxi per il governo italiano e dall'altro, a nome della comunità ebraica, da Tullia Zevi. Nacque allora l'Intesa Israelitica poi detta Intesa Ebraica che di fatto ha  abrogato  le leggi Falco del 1930. Le decisioni  sono entrate in vigore nel 1989 con una nuova legge ( si notino le date). Questa fu un'occasione mancata per modernizzare i rapporti tra Stato e Chiesa in Italia nonché i rapporti con le religioni non cattoliche , secondo Bruno perché  per quanto riguarda l'ebraismo italiano la legge  conservava immutato l'impianto organizzatore centralizzato e  unitario. Il documento dell'87 e quello dell'89 salvaguardano la tradizionale struttura unitaria dell'ebraismo italiano c lo mantiene nell'ortodossia rabbinica ma ignora non solo la varietà contemporanea dell'ebraismo italiano nonché  le tendenze in atto nella comunità ebraica internazionale. Non si modernizzano i rapporti tra Stato e Chiesa, non si riconosce una maggiore laicità  allo Stato e non la si concede ai credenti. Queste le ragioni lontane del funerale negato: un manco di laicità nella cultura italiana contemporanea.


vendredi 10 janvier 2020

Sciopero contro il progetto di legge sulla cassa pensione in Francia

Bloccati a Parigi: non ci si muove. difficile prendere un treno a grande velocità o una metropolitana. Arduo spostarsi in Parigi e da Parigi verso il  resto della Francia a meno di grossi sacrifici, fisici e finanziari.  Non è tutto così però  in Francia. Ci sono zone dove non c'è traccia alcuna dello sciopero. Ma a Parigi, la metropoli per eccellenza , con più di 20 milioni di persone tra periferia e centro, ci si accorge dello sciopero che dura da più di un mese.

Non si sa quanti siano gli  scioperanti. Pochi probabilmente, ma paralizzano il traffico. Non tutti scioperano. e' una delle regole; Sciopera chi è preparato, chi ubbidisce chi si lascia convincere od è convinto che i capi hanno ragione.  Ci si rende conto che il servizio pubblico di trasporto è una realtà che conta, che è utilizzata nella metropoli.Questa è la prima cosa da sottolineare. Non è una grande novità, ma vale la pena ricordarla. Gli scioperanti, il personale dell'azienda della metropolitana , i conducenti di treno, lo sanno benissimo. Sono loro il nucleo duro degli scioperanti. Possono farlo perché leggi apposite lo consentono. I dirigenti sindacali strepitano. Taluni aderenti li ascoltano. Una parte dell'opinione pubblica è dalla loro parte anche se non sciopera.

Sciopero duro: si va oltre un mese di fastidi e con una  paga  ridotta per certe famiglie di scioperanti. Il sostegno dato agli scioperanti da una parte dell'opinione pubblica  che scopre la proposta di legge sulla riorganizzazione del sistema pensionistico non è indifferente e si continuerà a  dibattere fin quando ci saranno risorse in campo. Da un lato è ovvio che il governo attuale tenta di sfiancare gli avversari e specula sullo sfinimento, dall'altro i sindacati dei ferrovieri hanno ritrovato una serietà e una credibilità che avevano perso. Ma quanti militanti capiscono le argomentazioni molto ardue sui punti contestati della riforma?  Il tema è molto complesso e Macron e il suo governo forse ne hanno sottovalutato la difficoltà con l'ambizione di semplificare il sistema pensionistico nato nell'immediato dopoguerra e che nessun governo ha osato riformare. Tra gli argomenti in ballo esiste anche  un conflitto implicito,  personale,  tra leaders e un disaccordo sull'impostazione di fondo della riforma. I conflitti personali possono essere risolti; il disaccordo di fondo, ossia ideologico,  potrebbe essere assai più difficile da superare.

Non entro  nel merito del dibattito sullo sciopero. Ci sono valide ragioni per scioperare e contestare il progetto di legge sulle pensioni e ci sono valide ragioni per invece sostenere la revisione del sistema pensionistico francese. Sono sorpreso dal metodo utilizzato dal governo per impostare la riforma del sistema pensionistico del settore pubblico ( metà della popolazione che lavora  è nel settore privato ) . Nell'amministrazione statale si è messa a punto una proposta di legge durante 18 mesi e ora si scopre che numerosi aspetti sono stati trascurati. I negoziati, le discussioni, iniziano in realtà ora. Un po' tardi. Si è con l'acqua alla gola o non lo si è? Di sicuro si sa che il numero delle persone che versano contributi al sistema pensionistico cala e che il numero dei beneficiari invece cresce. Da qui la controversa questione dell'equilibrio del sistema che versa ai più deboli 1000€ mensili ( questo è il minimo adottato dal governo). Davvero pochi se non si ha alto cespite d'entrata quando si diventa pensionati. Ma in Francia è difficile sapere quanti vivono del minimo, perché ci sono tantissime scappatoie che permettono di arrotondare la pensione e pochissime indagini in merito. Una parte dell'opinione pubblica ritiene del resto che il minimo non sia negoziabile e si accontenta di questa  soglia. Il sistema sociale vigente consente di sopravvivere , ossia di vivere male, con una tale somma. Insomma, senza focalizzarsi sul minimo,  si spende di più di quanto si incassa per gestire il sistema pensionistico.  Ci sono sindacati che affermano che ciò' sia  falso e che esiste una riserva finanziaria rilevante da utilizzare, che su questo punto non ci sono informazioni attendibili, che l'amministrazione statale tace, nasconde una parte della questione, non dice la verità. Si contesta in altri termini l'approccio economicista del governo alla questione pensionistica. Si può e si deve anzi spendere di più perchè la pensione è una questione sociale.

Adesso si cerca una via d'uscita, una scappatoia per salvare la faccia. Da una parte il governo dello stato,  partito lancia in resta con l'idea di semplificare il sistema pensionistico che non regge più, e dall'altra i sindacati che invece sin dall'inizio hanno avvertito che avrebbero condotto una lotta senza tregua al tentativo di riformare il sistema pensionistico. I lavoratori che hanno scioperato e ubbidito agli ordini sindacali sono tra coloro che hanno pagato lo scotto, ci hanno smenato. Si capisce che molti scioperanti non sono disposti a cedere tanto facilmente. Non si sciopera durante le Feste di fine anno. Fatta la festa con i compagni? Magari, ma poi cosa succede?