Come ben si sa, in Francia vige un regime centralizzato e per esempio in Svizzera un regime decentralizzato ma i due paesi sono assai diversi. Quello alpino è piccolo ed ha poco più di 9 milioni di abitanti e quello francese invece è grande e contempla più o meno 70 milioni di abitanti. Si può ritenere che è più facile decentralizzare in Svizzerà che non in Francia. Infatti, i due sistemi di per sé non sono comparabili e le tecniche per governare un paese di 70 milioni di abitanti nn sono quelle utilizzate per un paese di 9 milioni di abitanti. In Francia si tenta da anni di decentralizzare il sistema amministrativo ma la decentralizzazione è imperfetta come si dice nell'articolo anche se si avanza poco per volta in quella direzione. L Francia odierna ha ancora un'impostazione centralizzata ma non è più centralizzata come lo era cinquant'anni fa. In Svizzera invece la decentralizzazione è un dato di fatto da decenni e il paese se la cava discretamente. E in Italia? Non si parla affatto di decentralizzare. I pochi che sollevano questa esigenza sono mosche bianche. Si parla invece assai di autonomia e si confonde spesso autonomia con decentralizzazione. Orbene, le due riforme, perché di riforme amministrative si tratta , non sono la stessa cosa anche se hanno punti di somiglianza in comune come la distribuzione delle competenze decisionali tra i vari livelli amministrativi. Il problema sta proprio qui: nella distribuzione delle competenze decisionali e nel modo in cui queste competenze possono essere svolte o applicate. Questo è appunto un terreno ideale per l'abilità retorica italiana capace di disquisire a non finire su questi aspetti senza agire, senza fare nulla. Orbene: la decentralizzazione è una ridistribuzione dei poteri decisionali dal centro amministrativo o dal vertice dell'apparato amministrativo, ossia dall'amministrazione statale verso la periferia, ossia le regioni, i dipartimenti, i comuni, ossia dove esistono enti amministrativi che non sono al vertice dell'amministrazione statale verso mentre l'autonomia è invece il grado di indipendenza decisionale del livello amministrativo inferiore. L'autonomia è un modo di gestione mentre la decentralizzazione è un tipo di organizzazione decisionale . Ci sono regimi assai decentralizzati, come per esempio quello elvetico, nei quali gli enti amministrativi locali non hanno nessuna autonomia decisionale, ossia non sono in grado di prendere nessuna decisione che li riguarda oppure che possono prendere solo pochissime decisioni che li riguardano, che possono decidere in piena indipendenza, ossia in modo autonomo, su faccende irrisorie, come per esempio il posteggio delle biciclette sul piazzale della stazione ferroviaria se ce n' è una oppure sul sagrato della chiesa. Le decisioni che contano come il livello di tassazione e quindi il conto preventivo delle autorità locali sono inquadrate al massimo da regole e regolamenti vari, su su fino alla costituzione. Le decisioni che contano sono prese dallo Stato, ossia dal vertice dell'amministrazione.
Restiamo per ora alla questione della decentralizzazione. I Francesi per attenuare la procedura e fare finta di decentralizzare senza farlo usano il concetto di decentramento. Il concetto serve per mantenere nelle mani dello Stato molte competenze decisionali chiave e per cederne pochissime su questioni marginali o che danno fastidio allo Stato centrale. Per esempio la riforme del sistema pensionistico e la riduzione dei quaranta e passa regimi speciali vigenti , ossia dei regimi pensionistici per professioni particolari, creati man mano dal Parlamento per soddisfare le richieste provenienti dagli enti che interpretano le richieste , i malumori della forza lavoro. La gestione del sistema pensionistico resta in Francia saldamente nelle mani del potere centrale statale. Stessa cosa per la gestione ospedaliera oppure per la gestione del corpo insegnante.
L'autore dell'articolo usa due concetti interessanti per spiegare le difficoltà della decentralizzazione: quello di decentralizzazione ascendente e quello opposto di decentralizzazione discendente. Sono due modalità decisionali diverse. Come pure ricorre a un concetto chiave che è quello della sussidiarietà : ci sono enti amministrativi che vanno aiutati a prendere decisioni, a finanziarle e a controllarne gli esiti mentre ci sono enti amministrativi che se la cavano da soli. L'uniformità non è la regola nella gestione di un sistema decentralizzato e questo è per l'appunto un altro problema. E' poi errato ritenere , come succede spesso, che il livello decisionale superiore, è più competente, meglio attrezzato per decidere.
Analyse. Il y a presque un an, le 26 septembre 2018, les présidents de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin, de l’Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, et de Régions de France, Hervé Morin, soutenus par le président du Sénat, Gérard Larcher, lançaient l’« appel de Marseille pour les libertés locales ». Les signataires se prononçaient en faveur d’une « nouvelle étape de décentralisation ».
« Notre démarche était prémonitoire », écrivaient-ils six mois plus tard, en rendant leur contribution au grand débat national. Le mouvement des « gilets jaunes » était passé par là ; ils voulaient y voir la confirmation du refus des citoyens « de voir les décisions publiques qui les concernent s’éloigner chaque jour un peu plus d’eux ». « Un acte III de la décentralisation », insistaient-ils, « est la condition préalable nécessaire à toute amélioration structurelle de la situation économique et sociale du pays », qui passe à leurs yeux par « la fin de la dépendance des collectivités à l’égard de l’Etat ». Le ton était ferme, déterminé, catégorique : une décentralisation, sinon rien.
Dimanche 1er septembre, les mêmes acteurs se retrouveront à Epreville-en-Lieuvin, dans l’Eure, fief du président de la région Normandie, Hervé Morin. Au menu de cette rencontre, une table ronde sur le thème « La décentralisation est-elle la bonne réponse à la crise ? ». Le glissement sémantique n’est pas anodin : de la forme affirmative, les « trois mousquetaires » – qui, comme leurs illustres prédécesseurs, sont quatre – ont préféré opter pour une prudente formule interrogative.
A l’issue du grand débat national, Emmanuel Macron a semblé reconnaître que la décentralisation, sous sa forme actuelle, « manque de cohérence ». « On a souvent transféré des bouts de compétences avec une partie des financements qui allaient avec, soulignait-il lors de sa conférence de presse du 25 avril. L’Etat a gardé une partie de ses compétences, ce qui crée un imbroglio, mais surtout on n’a jamais transféré la responsabilité démocratique qui va avec. Une vraie République décentralisée, ce sont des compétences claires que l’on transfère totalement en supprimant les doublons, on transfère les financements et on transfère la responsabilité qui va avec. » Dit autrement : vous voulez plus de compétences, d’accord, mais assumez-les jusqu’au bout.
Une variable d’ajustement
Le chef de l’Etat a fixé une échéance : « Cette réforme, cet acte de décentralisation, devra aboutir pour le premier trimestre 2020. » Pour autant, plus l’horizon se rapproche, moins il s’éclaircit. Qu’attendent les protagonistes de cet « acte de décentralisation » ? Il n’est pas sûr qu’ils le sachent eux-mêmes. Dans leur contribution du 13 mars, l’AMF, l’ADF et Régions de France, rassemblées dans Territoires unis, proposaient de « refonder la décentralisation sur une autre lecture de la subsidiarité », principe selon lequel une compétence est exercée au niveau le plus proche de ceux qu’elle concerne tant que l’échelon supérieur n’est pas plus efficace pour le faire. C’est au nom de ce principe qu’à partir de 1982, avec la loi Defferre, puis, dans un deuxième temps, avec les lois Raffarin, dont la loi constitutionnelle du 28 mars 2003, l’Etat a progressivement accordé de nouvelles compétences aux collectivités.
Mais il s’agit là d’une subsidiarité « descendante » : le pouvoir réglementaire des collectivités est limité, l’Etat garde une mainmise de fait en ayant le pouvoir de décider d’imposer des dépenses contraintes aux collectivités, tout en limitant les ressources financières dont elles disposent pour y faire face. « La culture décentralisatrice n’est pas en France solidement établie. C’est particulièrement vrai pour l’Etat, qui appréhende encore trop souvent les collectivités comme une variable d’ajustement », jugent Vincent Aubelle et Nicolas Kada dans la volumineuse somme consacrée aux Grandes figure de la décentralisation, publiée sous leur direction (Berger-Levrault, 824 p., 49 euros).
Un triptyque exigeant
Ainsi, Territoires unis proposent-ils de « remplacer la subsidiarité descendante par la subsidiarité ascendante, en examinant d’abord quelles sont les missions qui doivent être exercées au niveau local et par quelle collectivité, puis de définir les missions qui, à l’évidence, ne peuvent être exercées que par l’Etat ». Dans cette situation, les collectivités se verraient confier, dans les compétences dont elles auraient la charge, « un pouvoir réglementaire d’application des lois se substituant à celui du premier ministre ». L’objectif est ambitieux mais sa formulation reste délibérément floue et générale : rien ne dit, en effet, que les différents niveaux de collectivités soient d’accord entre eux sur les compétences à exercer par chacun.
« Repenser la subsidiarité entre l’Europe, l’Etat et les différents niveaux de collectivité » : c’est aussi ce que préconise l’Assemblée des communautés de France (AdCF) dans sa contribution pour « un nouvel acte de décentralisation » remise en juillet. Cependant, sa lecture diverge dans la mesure où, plutôt que de nouveaux transferts (ou « défausses ») de compétences, elle plaide pour « une gouvernance multiniveaux ». « Il importe de bien établir le rôle d’autorité organisatrice des politiques publiques locales et de distinguer, entre les collectivités, les fonctions de coordination et celles de maître d’ouvrage », insiste l’AdCF.
Reste que la légitimité de la décentralisation repose sur un triptyque exigeant : renforcement de la démocratie locale, respect des identités culturelles et efficacité de la gestion publique. Tout nouvel acte de décentralisation devra nécessairement s’en inspirer, sous peine d’échouer.
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